Avances en Salud Mental Relacional
Advances in Relational Mental Health
Vol. 15 - Núm. 1 - 2016
Revista Internacional On-Line / An International On-Line Journal
TRABAJO GRUPAL ANALÍTICO: DESDE EL PAÍS VASCO A LA SUIZA
ROMANDA
TRAVAIL GROUPAL ANALYTIQUE: DU PAYS BASQUE À LA SUISSE
ROMANDE
ANALYTICAL GROUP WORK: FROM BASQUE COUNTRY TO FRENCH
SPEAKING SWITZERLAND
Anelise Fredenrich (Psychologue spécialiste FSP en psychothérapie. Département de
Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent. Hôpitaux Universitaires de Genève).
Anne-lise.fredenrich@hcuge.ch
RESUMEN
Menos de 20 años después de la marcha de Julián de Ajuriaguerra del Hospital Psiquiátrico de Bel-Air
en Ginebra, José Guimón fue nombrado Jefe del Departamento de Psiquiatría de la Universidad de
Ginebra. Él difundió el modelo del trabajo grupal analítico en la práctica clínica y en la formación,
permitiendo y favoreciendo los intercambios entre sus colaboradores del País Vasco y los de Ginebra.
El presente texto se propone ilustrar esos desarrollos, centrándose primero en la experiencia de un
hospital de día para pacientes psicóticos creado en Ginebra por José Guimón, inspirado en los
hospitales de día de Uribe Costa y de Basurto, y describiremos el desarrollo de ese proyecto después
de su marcha. En un segundo tiempo, hablaremos de la creación y el desarrollo en Ginebra de una
formación en trabajo grupal analítico, según el modelo de las formaciones de Bilbao y de Barcelona.
Palabras clave: Trabajo grupal; psicoterapia de grupo; hospital de día; comunidad terapéutica
descafeinada.
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RÉSUMÉ
Moins de 20 ans après le départ de Julian de Ajuriaguerra de la Clinique psychiatrique de Bel-Air à
Genève, José Guimón est nommé chef du département de psychiatrie de l'Université de Genève. Il a,
parmi bien d'autres apports, diffusé le modèle du travail groupal analytique dans la pratique clinique
et dans la formation, en permettant et en favorisant les échanges entre ses collaborateurs du pays
basque et ceux de Genève. Pour illustrer ces développements, le présent texte se propose de se
centrer tout d'abord sur l'expérience d'un hôpital de jour pour patients psychotiques créé à Genève
par José Guimón, inspiré par les hôpitaux de jour d'Uribe Kosta et de Basurto, et du devenir de ce
projet après son départ. Dans un deuxième temps, la création et le développement à Genève d'une
formation au travail groupal analytique, sur le modèle des formations de Bilbao et de Barcelone, sera
décrite.
Mots-clé: Travail groupal; psychothérapie de groupe; hôpital de jour; communauté thérapeutique
décaféinée.
INTRODUCTION
Moins de 20 ans après le départ de Julian de Ajuriaguerra de la Clinique psychiatrique de Bel-Air à
Genève (Guimón Ugartechea et al. 1994), José Guimón, est nommé chef du département de
psychiatrie de l'Université de Genève. José Guimón a, parmi bien d'autres apports, diffusé le modèle
du travail groupal analytique dans la pratique clinique et dans la formation, en permettant et en
favorisant les échanges entre ses collaborateurs du pays basque et ceux de Genève. Pour illustrer ces
développements, le présent texte se propose de se centrer tout d'abord sur l'expérience d'un hôpital
de jour pour patients psychotiques créé à Genève par José Guimón, inspiré par les hôpitaux de jour
d'Uribe Kosta et de Basurto, et du devenir de ce projet après son départ. Dans un deuxième temps, la
création et le développement à Genève d'une formation au travail groupal analytique, sur le modèle
des formations de Bilbao et de Barcelone, sera décrite.
RECONNAISSANCE ET VALORISATION DU TRAVAIL GROUPAL ANALYTIQUE
A l'arrivée de José Guimón en Suisse romande, il existait un important investissement en matière de
psychothérapie analytique de groupe, grâce aux apports de Pierre-Bernard Schneider dans les années
1960 (Schneider 1963). Grâce à une tradition de sensibilisation à la dynamique de groupe (Costoulas
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1977 ; Vergopoulo 1983), effectuée à raison d'une séance par semaine, les psychiatres et les
psychologues pouvaient se lancer dans la pratique de psychothérapie analytique de groupe en étant
supervisés (Fredenrich et al 2009). En revanche, il existait également une importante pratique de
groupes thérapeutiques et/ou groupes d'activités dans les institutions de psychiatrie publique qui était
peu ou mal reconnue. Les professionnels, psychiatres, psychologues, infirmiers, assistants sociaux ou
ergothérapeutes, assurant ces groupes n'étaient souvent pas formés et se trouvaient en difficulté à
devoir travailler en groupe avec des patients difficiles, sans repères théorico-cliniques quant à cette
pratique groupale.
Rapidement après son arrivée à Genève, José Guimón a créé la Formation en Travail Groupal
Analytique (Guimón et al. 2000a; Guimón et al. 2000b; Guimón 2002a; Vucetic et al. 2004; Fredenrich
et al. 2004; Fredenrich et al. 2009), qui a permis à de nombreux professionnels, quelles que soient
leurs professions, de se former à une pratique groupale de base. Cette formation a permis de mettre
en évidence et en valeur le travail groupal (« group work », à ne pas confondre avec le groupe de
travail/ « work group » de Bion), définit par Foulkes comme l'ensemble des groupes mis en place en
institution, qu'ils soient psychothérapeutiques, thérapeutiques,
d'activités ou informels.
L' « analytique » inclus dans le titre de cette formation entre dans le domaine de la psychiatrie
dynamique (Guimón 1999 p. 960): « Pour qu'une psychiatrie soit considérée comme « dynamique »,
elle devrait au moins reconnaître l'importance de l'inconscient, du transfert, de la notion de « conflit
», des concepts tels que « déterminisme psychique », déficits dans les « structures intrapsychiques »
ou « relations d'objets internes ». Le travail groupal analytique est un concept central dans les
thérapies par le milieu ou communautés thérapeutiques, que José Guimón a valorisées sous la forme
de « communauté thérapeutique analytique décaféinée » (Guimón 2012). Il s'agit, comme à l'origine,
d'une institution considérée comme une totalité, avec une articulation dynamique entre ses différents
espaces, qui organise un milieu thérapeutique grâce à l'emploi de techniques groupales variées (grands
groupes, petits groupes), avec notamment l'utilisation de groupes réunissant l'ensemble des patients
et des soignants. En revanche, la « caféine » qui en a été retirée est la démocratie ou pseudodémocratie des communautés thérapeutiques initiales (Maxwell Jones, 1952), ainsi que l'exclusivité et
une certaine rigidité du modèle analytique.
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DÉVELOPPEMENTS DES LIENS PROFESSIONNELS ENTRE LE PAYS BASQUE ET LA SUISSE ROMANDE
A son arrivée à Genève, José Guimón a souhaité développer un hôpital de jour pour patients adultes
souffrant de troubles psychotiques. Pour préparer ce projet, il a favorisé les échanges entre les
collaborateurs de Genève impliqués et des spécialistes basques du domaine. Ainsi, de nombreux
échanges avec le Dr José-Maria Ayerra (1997, 1998, 2003), Psychiatre, fondateur et responsable del
Centro de Salud Mental de Uribe Costa ont offert un soutien précieux au développement de l'hôpital
de jour de Genève. L'expérience approfondie de José Maria Ayerra dans le domaine du traitement des
personnes ayant des troubles psychiatriques sévères, dans le contexte d'un hôpital de jour
fonctionnant sur un modèle de communauté thérapeutique, a inspiré le projet de Genève. Grâce à son
humanité, à sa patience et à son investissement pour la transmission, José-Maria Ayerra a partagé sa
conception du processus thérapeutique des patients comme étant un processus d'humanisation, où il
s'agit de favoriser la désidentification des patients aux parties malades de la famille, pour pouvoir
développer sa propre identité. D'autres spécialistes ont apporté un soutien à l'expérience de Genève,
tels le Dr José-Luis Atienza à Uribe Kosta également, et Emilio de la Sierra à l'hôpital de jour de Basurto.
En parallèle, pour créer la formation à Genève, José Guimón s'était entouré de collègues expérimentés
qui avaient travaillé avec lui dans les programmes de formation en Espagne: José Miquel Sunyer (2004),
José-Maria Ayerra (1997, 1998, 2003) et Elisabeth Basaguren (1987) et aussi de psychanalystes
genevois spécialisés dans la psychothérapie analytique de groupe, notamment Thalia Vergopoulo
(1983), Georges Costoulas (1977) et Claude Dubois (1990). José-Maria Ayerra a conduit le grand
groupe dans la formation, puis a formé ses successeurs, en étant en plus le superviseur des formateurs
durant 10 ans.
LE PROGRAMME DE JOUR DE GENÈVE
A Genève, suite à ces différents échanges, un hôpital de jour (Fredenrich 1998) a été développé, en
collaboration avec une équipe pluridisciplinaire à laquelle la Dre Suzanne Ehrensperger (Ehrensperger
et al. 2003) se joindra quelques mois plus tard. Ce lieu de soins, appelé programme de jour, s'est inspiré
du modèle de « communauté thérapeutique décaféinée ». En parallèle aux entretiens individuels et
familiaux, différents types de groupes thérapeutiques étaient assurés: groupes patients/soignants,
groupes de parole, groupes d'activités diverses, comme art et psychomotricité, et groupes à thèmes,
comme groupe sur la médication (Ehrensperger 2002). Sur une base de modèle théorique
psychodynamique, les modèles systémiques et cognitivo-comportementaux étaient aussi présents.
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Dans ces débuts un peu chaotiques, comme le sont souvent les débuts, l'équipe avait pu bénéficier à
plusieurs reprises de supervision par José-Maria Ayerra, et avait eu aussi la chance d'accueillir le
psychanalyste argentin Jorge Garcia Badarracco (2003), invité par José Guimón, pour les aider à
réfléchir à leur façon de travailler. Un groupe multifamilial avait pu être développé sur le modèle de
celui d'Uribe Kosta, démontrant les incomparables apports thérapeutiques pour les familles qui s'y
sont engagées.
Une étude exploratoire de l'évolution d'un groupe de patients représentatifs des patients suivis au
programme de jour (A. Fredenrich et al. 2003) a montré des possibilités d'évolution notable chez ces
patients présentant un profil clinique grave, avec une lourde histoire psychiatrique. Pour la majorité
d'entre eux, les hospitalisations psychiatriques, la violence et les tentatives de suicide ont diminué
durant le temps du traitement. À la sortie, 60% des patients avaient concrétisé un projet de travail, de
reprise d'études, ou de travail en atelier protégé. L'ensemble des sujets présentait une diminution
significative de la symptomatologie positive, et une amélioration significative de la nosognosie et de la
compliance au traitement médicamenteux. De plus, les patients avaient subjectivement ressenti les
bénéfices de ce travail sur eux-mêmes en groupe (A. Fredenrich et al. 2001).
Après le départ de José Guimón de Genève, le programme de jour a continué à permettre des soins
aux patients présentant des troubles psychiques sévères. Progressivement cependant, des
changements au niveau de plusieurs directions, notamment de la direction du service de psychiatrie,
mais aussi de la direction médicale du programme de jour, ont amené à des modifications progressives
que l'on peut décrire en termes d'attaques au fonctionnement d'une communauté thérapeutique
« décaféinée » : suppression de moments d'échanges entre les professionnels, et pression à une
pensée unique dans laquelle le modèle analytique n'avait pas sa place, et dans laquelle les différences
en général étaient peu tolérées.
TRANSMISSION DU MODÈLE EN PÉDOPSYCHIATRIE
C'est en pédopsychiatrie que nous avons eu l'opportunité de développer, avec le Dr Rémy Barbe, un
hôpital de jour pour pré-adolescents et adolescents dont les difficultés psychiques et familiales
entraînent une difficulté, voire une impossibilité à poursuivre leur scolarité. Cette expérience a été
inspirée par celle du programme de jour, même s'il a fallu faire le point entre les principes nécessaires
a minima pour favoriser un fonctionnement de type « communauté thérapeutique décaféinée » selon
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le concept de José Guimón, et les transformations indispensables pour qu'un tel programme puisse
exister dans ce contexte.
Cet hôpital de jour a été créé avec des moyens limités à l'hôpital des enfants, dans un contexte de
réorganisation du département de pédiatrie qui était débordé par les situations d'enfants et
d'adolescents avec des problématiques dites psychosociales. Plutôt que d'augmenter le nombre de lits
pédopsychiatriques, le Dr Rémy Barbe a choisi de créer un hôpital de jour comme alternative à une
hospitalisation. Il a fermé des lits pédopsychiatriques hospitaliers, pour pouvoir récupérer des postes,
souvent des temps partiels, de professionnels de professions différentes. Par ailleurs, il a été fait appel
à des professionnels travaillant dans d'autres services de pédiatrie et qui avaient la possibilité et l'envie
d'intervenir à l'hôpital de jour. Contrairement au programme de jour développé avec José Guimón,
celui-ci fonctionne avec une équipe de professionnels qui travaillent à temps partiels, voire très
partiels, ce qui présente un défi pour développer une cohésion d'équipe suffisante. Il est quasiment
impossible d'organiser des réunions où tout le monde est présent, et chaque année plusieurs postes
sont renégociés, parfois dans un système de troc où les responsables des autres services demandent
des prestations en échange du prêt de leur collaborateur.
Etant donné que Genève reste malgré tout une région avec d'importants moyens financiers, l'idée était
de créer une structure nouvelle, répondant à des besoins auxquels le vaste réseau de soins ne
répondait pas, et pas de dédoubler ce qui existait déjà. L'hôpital de jour est donc un programme de
groupes thérapeutiques avec des médiations diverses (art, sport, musique, jeux, travail psychocorporel) (Charpine Piscaglia et al. 2015), qui a lieu trois jours par semaine. Les deux autres jours sont
des espaces potentiels pour la reprise scolaire. Ce programme est limité dans le temps (3 mois,
renouvelables). Il s'adresse à des pré-adolescents et adolescents entre 11 ans et 16 ans. Ce programme
s'insère dans des moments où un jeune a besoin de soutien dans une période de transition : transition
entre une hospitalisation pédopsychiatrique et une reprise scolaire, entre une hospitalisation et un
placement dans un foyer avec reprise de l'école, etc... Les patients ne sont vus qu'en groupe, il n'y a
pas de suivi individuel. Mais chaque patient a un suivi psychologique individuel dans une autre
institution ou dans une consultation privée. Les patients sont vus avec leur famille régulièrement, et
les parents sont vus en groupe.
Ce fonctionnement sur des aspects partiels suppose une importante collaboration avec les autres
professionnels impliqués dans la situation de chaque jeune, avec tous les aléas que cela suppose en
termes d'échanges intéressants et de conflits, échanges qui se déroulent par mails, par téléphone ou
en direct. Le réseau d'intervenants est souvent important, provenant de différentes institutions:
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service de protection des mineurs, foyers éducatifs, écoles, etc..., en plus du psychothérapeute
individuel et souvent du pédiatre.
Dès sa création, l'hôpital de jour s'est voulu une structure avec une certaine flexibilité, de façon à
répondre au mieux aux besoins des patients tout en prenant en compte les changements dans le
contexte. Un bilan est fait chaque année et les transformations jugées nécessaires sont entreprises.
Ainsi, cette année une réorganisation des ressources a permis de dégager du temps d'infirmiers qui
peuvent aller chercher à domicile les jeunes qui ne parviennent pas à intégrer les soins tant ils sont
repliés sur eux-mêmes et terrifiés par le monde extérieur, et qui ont aussi souvent des parents trop en
difficultés pour les soutenir. Les premiers résultats sont encourageants, mais l'organisation en terme
de personnel est complexe et un bilan sera nécessaire afin d`envisager les coûts et les bénéfices de ce
fonctionnement.
FORMATION EN TRAVAIL GROUPAL ANALYTIQUE
Les expériences décrites ci-dessus n'auraient pas pu avoir lieu si José Guimón n'avait pas créé en 1994
la Formation en Travail Groupal Analytique. Cette formation a largement bénéficié de la longue
expérience de José Guimón et de ses collègues, puisqu'ils avaient développé en 1982 déjà une
formation à Bilbao (Guimón et al. 1985; Guimón et al. 2004), et à Barcelone dès 1987 (Sunyer 2004).
José Guimón avait au départ organisé la formation au sein des Hôpitaux Universitaires de Genève, mais
l'avait rapidement rattachée à l'Université de Genève en raison de complications administratives qui
entravaient la formation. A son départ, José Guimón avait préparé l'accueil de la formation au sein du
Centre de Formation des Hôpitaux Universitaires de Genève afin que la formation puisse perdurer sans
lui.
Cette formation est organisée en blocs de 4 fois 4 jours, répartis sur environ 7 mois. Chaque session
est constituée par une alternance de petits groupes d'expérience, de groupes théoriques ou séminaires
de lecture ou groupes de réflexions sur les pratiques professionnelles, et de grands groupes. A chaque
session un professionnel extérieur à la formation est invité: responsable d'institution, spécialiste des
groupes ayant un modèle théorique différent, administrateur, etc... Cet invité occupe la fonction dite
de personne-frontière. Parmi les multiples facettes de cette fonction de frontière, la plus importante
est de permettre à l'expérience de ne pas se fermer sur elle-même par le fait d'accueillir à chaque
session une personne de l'extérieur, et de lui ouvrir les différents espaces de travail (petits groupes,
grand groupe, groupe des formateurs, etc.). En effet, toute institution, qu'elle soit de formation ou de
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soins, encourt le risque d'une rigidification dès lors que le dispositif est stable dans la durée. La
personne-frontière vient questionner le fonctionnement avec son regard extérieur, sa culture
professionnelle et ses positions théorico-cliniques différentes.
Les buts initiaux de la formation étaient de:
Augmenter la pratique du travail groupal analytique dans les institutions,
Développer la pratique de groupes à durée limitée dans le temps,
Sensibiliser les participants à la dynamique à l'oeuvre dans les situations de groupes
formels (par exemple groupes thérapeutiques) et informels (par exemple les réunions
d'équipe)
et finalement permettre aux participants de faire l'expérience d'une « communauté
didactique », par analogie avec les expériences de « communauté thérapeutique ».
Dans les faits, dans les premières années, la plupart des participants s'inscrivaient surtout pour se
former à la pratique de groupes thérapeutiques (la plupart étaient des professionnels de la santé). La
formation, qui s'appelait alors formation « Cartigny », du nom du charmant village où elle avait lieu, a
rapidement été considérée principalement comme une formation permettant de devenir thérapeute
ou psychothérapeute de groupe.
En parallèle cependant avec ce but, devenu en quelque sorte la « porte d'entrée » dans la formation,
les autres buts restaient présents, même s'ils étaient plus à l'arrière-plan:
-
L'analyse de la dynamique institutionnelle, au sein de la formation, permettait de penser
autrement les dynamiques institutionnelles au travail, en particulier avec le fait que les
participants provenaient de différentes institutions, ce qui enrichissait le regard de chacun.
Ces regards nouveaux portés sur l'institution enrichissaient à leur tour les institutions.
Certaines se sont mises à utiliser la formation comme un moyen de maintenir une certaine
« hygiène institutionnelle », permettant une certaine ventilation de phénomènes
institutionnels indigestes.
-
Est apparue aussi plus de conscience qu'une équipe c'est aussi un groupe, et que les
phénomènes groupaux sont actifs dans tous groupes, que ce soit un groupe avec des patients,
une équipe pluridisciplinaire, une équipe de foot, une classe à l'école, etc...
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Dès les premières années, il s'est avéré qu'un certain nombre de personnes qui avaient fait la
formation avaient une évolution dans leur carrière dans le sens de monter dans la hiérarchie,
sans savoir si la formation les aidait dans cette évolution ou si les gens qui souhaitaient faire
la formation avaient un certain profil.
-
Un autre aspect est devenu également de plus en plus valorisé dans les années qui ont suivi le
départ de José Guimón, valorisé d'ailleurs autant chez les formateurs que chez les participants,
c'est l'élément de travail sur soi ou de développement personnel.
Au fil du temps donc, ces différents éléments : formation à la pratique de groupes thérapeutiques
analytiques, analyse de la dynamique institutionnelle, hygiène institutionnelle et développement
personnel, ont tous été présents, sans être tous sur le devant de la scène.
Le Professeur Guimón est parti en 2004, laissant la formation aux mains d'un comité d'organisation
constitué de Sylvie Avet L'Oiseau-Tissot, Suzanne Ehrensperger-Cuénod, Rémy Barbe, Giuliana Galli
Carminati, Alfonso Mendez, sous notre direction.
Recevoir un héritage, aussi précieux soit-il, implique un processus d'appropriation subjective plus ou
moins rapide, jusqu'à pouvoir sentir que ce qui a été offert est devenu sien. Dans le cas de la formation,
ce processus a pris plusieurs années, durant lesquelles le cadre initial de formation en « blocs » de 4
fois 4 jours a été maintenu. Ce sont finalement les changements dans le contexte social et dans celui
de la psychiatrie genevoise qui ont poussés à mettre en oeuvre les premières transformations.
La première a été de diminuer le nombre de jours de formation, afin de permettre en particulier aux
psychiatres de continuer à venir se former. Comme ceux qui désiraient s'inscrire à la formation se
trouvaient en conflit avec d'autres séminaires obligatoires pour leur formation postgrade en
psychiatrie, leur nombre a diminué drastiquement au fil du temps. Cette situation a nécessité des
réflexions sur les implications et le sens, pour une formation voulant permettre une l'expérience de
communauté didactique, si une des professions fondamentales dans les institutions de soins était si
peu représentée. L'axe de l'interdisciplinarité, à savoir l'importance de l'implication de professionnels
de différentes professions, notamment dans la santé mentale, mais aussi dans l'éducation spécialisée,
est resté et reste encore une priorité dans la formation. Ce conflit a été résolu en commençant la
formation en travail groupal analytique le soir plutôt que le matin du jour dévolu aux séminaires
postgrades des psychiatres.
Dans la même période, une véritable explosion de conférences en tous genres a eu lieu à Genève, ce
qui a impliqué la diminution du nombre de personnes qui assistaient aux conférences que nous
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organisions et qui étaient ouvertes à l'extérieur. Néanmoins, l'importance d'apports théorico-cliniques
comme axe de formation restait d'actualité, et c'est l'axe d'ateliers d'expérimentation qui a été choisi.
Ces ateliers étaient ouverts également aux professionnels ne faisant pas la formation: travail psychocorporel, musico-thérapie, art-thérapie, théâtre, mindfulness, etc...
Cette expérience a été
intéressante, mais n'a pas été aussi utile qu'espérée pour la formation, car cela s'est par moment
transformé en une sorte de supermarché de techniques ne permettant pas de mettre en évidence
l'importance du processus dans tout groupe thérapeutique.
FORMATION TAVISTOCK
Dans les années 2010, certains membres du comité d'organisation de la formation, constitué à ce
moment-là toujours de Rémy Barbe, Sylvie Avet L'Oiseau et Anelise Fredenrich, à qui s'étaient joints
Nora Schneider El Gueddari et Patrick Bron, ont souhaité poursuivre leur formation en matière
d'analyse des organisations. L'un d'entre eux, Rémy Barbe, a pris des contacts à Londres avec Kay
Trainor, une psychanalyste du Tavistock Consulting, afin d'organiser une formation « sur mesure » à
Genève sur une année.
La formation avec Kay Trainor et ses collègues du Tavistock a apporté de nouveaux éclairages
théoriques, et aussi des techniques de travail avec les équipes et les organisations plus structurées,
grâce à un côté plus pragmatique. Un élément important est l'expérience des collaborateurs du
Tavistock Consulting dans la formation de professionnels d'horizons très divers (banquiers, avocats,
etc...) et qui n'ont aucune connaissance de la théorie psychanalytique. Dans leur séminaire de relation
de groupes (« Group Relation ») intitulé « Travailler dans les organisations. L'inconscient au travail »,
ils parviennent à faire expérimenter le fait que dans toutes les organisations il existe des dynamiques
latentes, inconscientes, qu'il est fondamental de prendre en compte.
Parmi les effets de cette formation Tavistock, signalons le désir de préciser quels étaient les buts de la
formation « Cartigny » à mettre en avant pour montrer aux potentiels participants et aux employeurs
son intérêt. En effet, de plus en plus de participants mettaient en avant l'importance du
développement personnel. L'invitation comme personnes-frontières de plusieurs psychanalystes
français spécialistes des groupes, travaillant dans la lignée des modèles théoriques de Didier Anzieu et
René Kaës, comme Pierre Privat (2005), Dominique Quelin-Souligoux (2003), Jean-Bernard Chapelier
(2000) et Hervé Chapellière (2013) a certainement participé à cet investissement. Il faut noter que ce
plus grand investissement de l'axe du développement personnel était perceptible autant du côté des
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formateurs que des participants. La conséquence en était une sorte d'interversion entre les buts
officiels et les buts implicites de la formation. D'un autre côté, le nombre d'inscrits diminuait et une
enquête auprès de responsables d'institutions a montré qu'ils étaient de plus en plus réticents à
permettre à leurs collaborateurs d'entreprendre une démarche considérée d'abord comme un
développement personnel, ceci en partie sur le temps de travail ou financé par l'institution. Il a donc
été décidé de mettre plus en avant dans la formation les conséquences sur les compétences
professionnelles d'un développement personnel et d'aider les participants à en prendre conscience.
Les buts officiels de la formation ont également été reformulés, et ils se présentent actuellement ainsi:
Acquérir des outils d'analyse de la dynamique et des processus à l'oeuvre au sein des
groupes et/ou au sein d'une équipe.
Développer une réflexion sur son propre positionnement au sein d'un groupe, d'une
équipe.
Développer sa pratique du travail groupal par une approche de type analytique qui prend
en compte l'inconscient dans les organisations.
Les groupes dits de réflexion dans la formation, à savoir des moments où chaque professionnel peut
amener une situation groupale qui lui pose question au travail, ont été transformés en groupes dits
d'application, dont le but est le même, mais où les participants sont plus guidés : lors d'une
présentation clinique, il est demandé aux membres du groupe d'être d'abord à l'écoute de ce qu'ils
ressentent et même sentent dans leur corps, avant de leur proposer de mettre en oeuvre leur pensée
en faisant des hypothèses sur les liens entre ces sensations/émotions et la situation clinique présentée.
Cette méthode a l'avantage d'être un frein aux pseudo-intellectualisations qui entravent souvent la
pensée chez les professionnels.
Nous avons aussi transformé une des 4 sessions de la formation en une session dite de Relation de
groupe (Gould et al 2004; Shapiro et al. 2012), durant laquelle nous « donnons les clés de la formation »
à Kay Trainor et ses collègues du Tavistock. Il s'agit de permettre aux participants de faire l'expérience
d'un autre modèle de travail en groupe, plus centré sur l'amélioration de la confiance en soi
professionnelle, et sur l'exploration de l'autorité et du leadership.
Et finalement nous avons augmenté le nombre de grands groupes, car c'est un espace fondamental
pour l'exploration des dynamiques institutionnelles conscientes et inconscientes.
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PROJETS EN COURS
Quelques mots sur les projets en cours. Après le départ de José Guimón, les possibilités d'obtenir un
diplôme en faisant la formation se sont arrêtées. Les professionnels ont néanmoins continué à suivre
la formation, même s'ils ont été moins nombreux. Après une enquête auprès de plusieurs institutions,
nous avons estimé qu'il était important, à l'époque actuelle, de pouvoir offrir le choix d'une
certification ou non en lien avec la formation. Nous sommes donc en train de préparer un « Certificate
of Advance Studies » (CAS) en collaboration avec la haute école de travail social, l'université de Genève
et les hôpitaux universitaires de Genève, dont le début en prévu en 2017. Ce CAS sera dirigé par Sylvie
Avet L'Oiseau, Anelise Fredenrich et Rémy Barbe.
CONCLUSIONS
José Guimón nous a transmis une philosophie humaine du travail avec des personnes en souffrance
psychique, dans laquelle les besoins des patients restent au centre des soins. Dans la pratique en effet,
nous avons pu observer dans nombre d'institutions des attentes que ce soient les patients qui
s'adaptent au cadre, et pas l'inverse. Dans ces situations, le cadre devient alors un prolongement
narcissique du ou des thérapeutes, rigide et intangible, et les patients qui ne peuvent s'y plier doivent
aller se soigner ailleurs. De son côté, autant dans la formation que dans les soins, José Guimón a
inlassablement montré l'importance de travailler à la désidéalisation du thérapeute pour permettre
aux patients de ne pas rester enfermés dans un transfert contraignant. Grâce à ses nombreux écrits
(citons entre autres les ouvrages conséquents en matière de thérapies de groupes publiés en 2001 et
2002b), il nous a transmis de précieux points de repères théorico-cliniques, qui continuent à nous
guider dans nos pratiques.
Il nous a montré aussi l'importance de l'ouverture à l'autre, à l'étranger, à celui qui est différent, que
ce soit dans un refus des dogmatismes théoriques (le « décaféiné » qui permet au plus grand nombre
de profiter d'un modèle, et qui permet une cohabitation et des échanges entre différents modèles
théoriques dans un même lieu de soins ou de formation) ou dans l'importance de la collaboration
interdisciplinaire. Ouverture aussi dans la figure de la « personne-frontière » dans la formation, invité
qui permet, grâce à son regard différent, à la formation de ne pas se transformer en système fermé.
José Guimón a permis, en favorisant des échanges fructueux avec ses collaborateurs du pays basque,
à de nombreux professionnels à Genève de découvrir et de profiter du modèle du travail groupal
analytique dans les soins et dans la formation. Il a aussi donné l'opportunité aux professionnels de
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Genève de poursuivre ce travail après son départ, ce qui leur a permis, à leur tour, de développer le
travail groupal analytique dans différents contextes.
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