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Vers une typologie des activites groupales?

Fecha Publicación: 21/12/2010
Autor/autores: S. Ehrensperger , D. Goerg, A. redenrich-Mühlebach, J. Guimón

RESUMEN

Hemos estudiado dos poblaciones de profesionales en España y en Suiza para conocer las actividades grupales que desarrollan para establecer una cierta tipología de esas actividades. Según estas encuestas, se pueden delimitar algunos grupos de pertenencia teórica de los profesionales como el psicoanalítico y el sistémico. La mayoría de los terapeutas realizan a la vez psicoterapia individual dinámica. Aparecen ciertas diferencias entre psiquiatras y psicólogos. Los psiquiatras animan la mayoría de las veces grupos de adultos, de larga duración en práctica privada y con una orientación psicodinámica. Los psicólogos son más jóvenes, dirigen más frecuentemente grupos de niños y adolescentes , a veces en encuadres no médicos. Son más eclécticos en sus orientaciones teóricas y tienen frecuentemente orientaciones sistémicas y humanistas.


Área temática: .

Vol. 2, núm. 3 - Agosto 2003

Revista Internacional On-line / An International On-line Journal

VERS UNE TYPOLOGIE DES ACTIVITES GROUPALES ?
S.Ehrensperger, D. Goerg, A. Fredenrich-Mühlebach, J. Guimón

RESUME
Nous avons étudié deux populations de professionnels en Espagne et en Suisse pour connaître les
activités groupales qu'ils développent en vue d'établir une certaine typologie de ces activités..
D'après ces enquêtes il semble que l'on puisse déterminer de grands sous groupes d'appartenance
tels que des groupes psychodynamiques et systémiques. Les thérapeutes animant ces groupes sont
au même temps, en grande majorité, des thérapeutes individuels d'orientation psychodynamique. Ce
qui nous donne à penser qu'il y a peu de thérapeutes non formés à la pensée psychodynamique qui
animent ces groupes.
Quelques différences apparaissent entre psychiatres et psychologues. Les psychiatres animent plus
souvent des groupes d'adultes, de durée longue, en pratique privée et dans une orientation
psychodynamique. Les psychologues, plus jeunes, s'adressent plus fréquemment à des enfants et à
des adolescents, parfois dans des cadres non médicaux. Plus éclectiques dans leurs références
théoriques, ils défendent plus souvent des orientations systémiques et/ou humaniste.
Mots-clefs
thérapie de groupe pratiques
psychiatres orientations théoriques
psychologues
RESUMEN
Hemos estudiado dos poblaciones de profesionales en España y en Suiza para conocer las
actividades grupales que desarrollan para establecer una cierta tipología de esas actividades. Según
estas encuestas, se pueden delimitar algunos grupos de pertenencia teórica de los profesionales
como el psicoanalítico y el sistémico. La mayoría de los terapeutas realizan a la vez psicoterapia
individual dinámica.
Aparecen ciertas diferencias entre psiquiatras y psicólogos. Los psiquiatras animan la mayoría de las
veces grupos de adultos, de larga duración en práctica privada y con una orientación psicodinámica.
Los psicólogos son más jóvenes, dirigen más frecuentemente grupos de niños y adolescentes , a
veces en encuadres no médicos. Son más eclécticos en sus orientaciones teóricas y tienen
frecuentemente orientaciones sistémicas y humanistas.
Summary
Two populations of professionals were studied in Spain and Switzerland to get to know the group
interventions that were developed in order to establish a typology of the same. According to the
survey, it seems that two large groups can be determined: the psychodynamic and the systematic.
The therapists that lead them are mainly individual therapists with a dynamic orientation. This leads
one to think that there are few therapists without psychoanalytic training that lead groups.
Differences appear between psychiatrists and psychologists. The psychiatrists more often lead
groups of adults, long term, in private practice and with a dynamic orientation. The psychologists,
younger, are more often dedicated to children and adolescents. Sometimes with non-medicated
cases. More eclectic in their theoretical references, they often defend systematic and/or humanist
orientations.
Keywords
group therapy practice patterns
health professions
theoretical orientations

INTRODUCTION
Le travail des professionnels de la santé mentale s'est modifié de manière substantielle au cours des

30 dernières années. Une des modifications les plus visibles réside, pour les psychiatres, dans le fait
qu'ils ont dû passer d'une relation duale privilégiée, dans l'intimité de leur cabinet (surtout dans la
pratique privée mais aussi dans les institutions publiques), à l'établissement d'une relation avec
d'autres personnes en rapport avec le patient : le conjoint, la famille, une partie du réseau social,
différents intervenants dans la prise en charge. En conséquence, certaines techniques de
psychothérapie groupale se sont développées surtout dans des institutions publiques.
Il n'existe pas beaucoup des publications sur le type de pratique groupale des Profesionnels de la
santé mentale. Une enquête qui avait été réalisée auprès des psychiatres espagnols sur leurs
activités cliniques et orientations théoriques montrait que les pratiques groupales étaient présentes
dans un pourcentage non négligeable d'entre eux (Azcunaga, Sacanell et al. 1986; Guimon,
Azcunaga et al. 1987) . Une enquête auprès des psychiatres suisses (Guimón, Fischer et al. 1998;
Guimón, Fischer et al. 1998) a étudié, chez ceux qui pratiquent des thérapies de groupe, la
répartition des groupes selon leurs orientations théoriques (psychodynamique ou autres). Une
enquête réalisée en Allemagne dans les services hospitaliers montre le vaste spectre des orientations
et des pratiques de groupe (Mattke, Tschuschke et al. 1996)
Dans le contexte de la réorganisatrion de la Psychiatrie génevoise à partir de l'année 1994, nous
avons établi un " catalogue " des groupes existant dans la psychiatrie genevoise. Devant la diversité
des groupes observés, nous avons essayé de les classer selon certains critères: la théorie sous
jacente, l'âge des participants, la taille du groupe, le nombre de séances de groupes et le lieu dans
lequel il se déroule. Par la suite nous avons voulu étudier la représentation de ces types d'activités
dans la pratique réelle des porfesionnels de la santé mentale.
METHODOLOGIE
Nous avons créé et envoyé un questionnaire a deux populations de professionnels : Dans un premier
temps nous avons enquêté les membres de la Fédération Espagnole des Psychothérapeutes qui
regroupe plusieurs associations de thérapeutes d'orientation théorique différente. Dans ces
associations se trouvent des thérapeutes individuels et de groupe qui pratiquent selon des
orientations théoriques variées, psychodynamique, systémique, cognitive(Ehrensperger, Goerg et al.
2001).
Une démarche analogue s'est faite par la suite en Suisse avec les psychiatres membres de la Société
Suisse de Psychiatrie et aux psychologues membres de la Fédération Suisse des Psychologues
Le questionnaire comporte des questions à propos des thérapeutes (expérience professionnelle,
formation en thérapie de groupe, orientation théorique, etc.) et une partie concernant les groupes
qu'ils mènent actuellement.
RESULTATS
Espagne
Sur les quelque 1000 questionnaires envoyés, 263 ont été retournés. Dans les résultats qui suivent,
nous avons retenu les 161 questionnaires provenant de thérapeutes qui pratiquent des thérapies de
groupe et qui ont fourni des informations tant sur eux-mêmes que sur les groupes qu'ils animent.
Dix-sept questionnaires de thérapeutes qui pourraient avoir, ou avoir eu, des activités groupales
mais qui n'ont donné aucune indication sur leurs groupes ne figurent pas ici. Il est possible qu'il
s'agisse de sujets ne menant pas de groupe au moment de l'enquête.
Thérapeutes
Les femmes sont légèrement plus représentées que les hommes (54.4% contre 45.6%). Les
psychologues forment plus de la moitié des thérapeutes animant des groupes (55.3%), les
psychiatres plus d'un quart (28.6%). Le troisième sous-groupe de thérapeutes, moins important
numériquement, est composé principalement de médecins et de travailleurs sociaux (16.1%).
Les psychothérapeutes de groupe sont dans leur très grande majorité (80%) âgés de plus de 40 ans.
Près de la moitié se trouvent dans la tranche d'âge comprise entre 41 et 50 ans (49.1%), moins d'un
tiers (30.4%) sont plus âgés. Les plus jeunes (£ 40 ans) sont peu représentés (20.5%).
Un peu moins de la moitié des thérapeutes de groupe travaillent dans le seul secteur privé (46.9%),
un peu plus d'un quart dans le secteur public (27.5%) et un autre quart à la fois dans les secteurs
privé et public (25.6%). La tendance à pratiquer dans le secteur privé seul est beaucoup plus
marquée chez les thérapeutes âgés de plus de 50 ans que chez les plus jeunes (67.3% pour 37.8%).
Très manifeste chez les psychiatres, cette tendance existe aussi chez les psychologues et les
thérapeutes appartenant à d'autres professions.
Expérience professionnelle et activité de groupe
La plupart de ces thérapeutes bénéficient d'une expérience professionnelle de longue durée,
supérieure à 10 ans pour plus de 9 sur 10 d'entre eux, voire même à 30 ans pour près de 2 sur 10.
Et la totalité des psychothérapeutes de groupe a acquis une formation dans ce domaine. La durée de
formation en thérapie de groupe est supérieure à 3 ans pour la majorité d'entre eux (65.6%).
Le temps de travail hebdomadaire consacré à la thérapie en groupe n'excède pas 30% dans la

majorité des cas (84.5%). En moyenne les thérapeutes passent environ 5h 30 par semaine à des
activités de groupe. Ce qui représente 3 groupes par semaine d'une durée de 1h30, auquel il faut
ajouter un pré et post groupe.
Orientations théoriques
Les thérapeutes, interrogés sur leur orientation théorique principale, font en général référence à un
modèle unique (79.5%); toutefois un cinquième d'entre eux mentionnent plusieurs orientations
théoriques, témoignant ainsi d'un certain éclectisme.
L'orientation théorique la plus importante est la psychodynamique, choisie par plus des deux tiers
des sujets (68.9%). Ce sont particulièrement les thérapeutes relativement âgés, à l'expérience
professionnelle longue et/ou ayant acquis une importante formation en thérapie de groupe qui
indiquent cette orientation. La deuxième en importance est la théorie systémique (24.5%). La
théorie cognitivo-comportementale (6%) et les autres orientations occupent des places peu
importantes (psycho-éducationnelle 10.6%, humaniste 8.6%).
Interrogés également sur les références théoriques qu'ils utilisent effectivement dans les différents
groupes qu'ils mènent, les thérapeutes donnent des réponses très semblables à celles que l'on vient
de mentionner. On notera toutefois que le recours à plusieurs orientations est alors un peu plus
fréquent (29.4% versus 20.5%) et que la mention d'une référence psycho-éducationnelle surtout
apparaît plus souvent.
Les caractéristiques du groupe principal
Dans le questionnaire il était demandé, en plus des orientations théoriques sous-tendant la pratique
des groupes, de décrire le groupe principal selon les critères suivants: l'âge des participants, la taille
du groupe, le nombre de séances prévues et le lieu.
Age des participants : Les groupes sont formés principalement d'adultes (85.4%). Les groupes
composés d'enfants ou d'adolescents sont rares (14.6%).
Taille du groupe : La dynamique de groupe est influencée par la taille. Nous avons considéré trois
possibilités:
le petit groupe < 12 participants,
le groupe moyen de 12 à 30 participants
le grand groupe > 30 participants.
Dans l'enquête, les petits groupes sont les plus fréquents: dans les trois quarts des cas en effet
(74.2%), le nombre de participants est inférieur à 12. Les groupes de taille moyenne ne
représentent qu'un peu plus d'un cinquième des groupes (22.0%) et les groupes de grande taille
apparaissent très rarement (3.8%).
Nombres de séances : Le nombre de séances détermine la structure du groupe. Est-on face à un
groupe bref ou long ? C'est lors des groupes dit à longue durée que nous trouvons les groupes semi
ouverts.
Nous avons classé les groupes en groupe
de crise (< 8 séances),
bref (8 à 30 séances),
long (>30 séances ).
Le groupe le plus fréquent de l'enquête est un groupe long (67.5%). Les groupes brefs sont rares
(28.0%) et les groupes de crise très rares (4.5%).
Lieux dans lesquels se déroulent les groupes : les groupes ont lieu dans le secteur ambulatoire
(35.9%), les structures intermédiaires comme des hôpitaux de jour (33.3%), les hôpitaux généraux
et psychiatriques (11.7%) et en pratique privée (19.0%).
Les groupes ayant lieu dans les hôpitaux et dans les structures ambulatoires sont plus souvent
conduits par des psychiatres (45.2%) que ceux qui ont lieu dans les structures intermédiaires
(15.7%) ou en privé (13.8%). Ils ont tendance à être petits (moins de 12 participants dans 90% des
cas) et c'est là que se trouvent les rares groupes faisant référence à la crise.
Les groupes des structures intermédiaires, comme ceux qui se déroulent en privé, sont plus souvent
conduits par des psychologues (65% dans les deux cas pour 43.8% dans les groupes hospitaliers ou
ambulatoires). Le nombre de participants, particulièrement dans les structures intermédiaires,
pourra être supérieur à 12.
La Suisse
Plus de mille cent thérapeutes ont retourné leur questionnaire (taux de réponse: 18%) et 533
d'entre eux (54%) ont indiqué pratiquer la psychothérapie de groupe au moment de l'enquête. Il

s'agit d'une enquête exploratoire sur la pratique groupale.
Thérapeutes
Les psychologues forment les trois quarts des thérapeutes de groupe, tandis que les psychiatres n'en
représentent qu'un peu moins d'un quart. Les femmes sont légèrement surreprésentées (57%).
L'âge moyen des sujets est de 44 ans, la durée de leur expérience professionnelle d'environ 14 ans.
La plupart des thérapeutes de groupe bénéficient d'une formation dans ce domaine (90%), de plus
de 4 ans et demi en moyenne. Ils consacrent en moyenne environ 3 heures et demie par semaine à
des thérapies de groupe. Les psychothérapeutes de groupe appartenant aux deux catégories
professionnelles se distinguent dans plusieurs de leurs caractéristiques. Parmi les psychologues, les
femmes représentent environ les deux tiers des thérapeutes (65%). Ceux-ci consacrent davantage
de temps par semaine que les psychiatres à des activités de groupe (en moyenne 3.9 heures pour
2.7***). Les psychiatres quant à eux comprennent deux tiers d'hommes (66.4%). Leur âge moyen
est un peu plus élevé (45.8 / 43.8 ans *),
Expérience professionnelle et activité de groupe
La durée de l'expérience professionnelle des psychiatres est plus longue (16.7 / 13.0 ***). Pour les
deux professions, l'existence d'une formation en thérapie de groupe et sa durée sont cependant les
mêmes.
Orientations théoriques
Interrogés sur leur orientation théorique principale comme thérapeutes de groupe, 42% d'entre eux
privilégient l'orientation psychodynamique. Viennent ensuite les orientations systémique et
cognitivo-comportementale, choisie chacune par environ un tiers des sujets. Les orientations
pédagogique et humaniste (dans laquelle nous avons regroupé l'analyse transactionnelle, la Gestalt,
Rogers, la bioénergie, par exemple) ne sont défendues que par environ un sujet sur six chacune. La
catégorie "autre", hétérogène (neuropsychologie, ethnopsychiatrie, logopédie, etc.) est très
minoritaire. Il est intéressant d'observer que, si la question portait sur l'orientation théorique
principale des thérapeutes, près de quatre sur dix d'entre eux (38.2%) ne se sont pas limités à une
seule orientation mais en ont indiqué plusieurs, manifestant ainsi un éclectisme évident.
2. ans les groupes qu'ils animent, les psychiatres s'occupent davantage d'adultes (90.8% / 77.8%
**) tandis que les psychologues interviennent plus souvent auprès d'adolescents (19.4% / 10.0% *)
et surtout d'enfants (21.2% / 2.5% ***). La durée des groupes conduits par des psychiatres est
souvent plus longue que celle des groupes animés par des psychologues (durée longue: 49.1% /
37.0% *). Les diagnostics représentés dans les groupes que mènent les uns et les autres sont
cependant semblables. Plus de 40% des groupes animés par des psychiatres ou des psychologues se
déroulent dans les services psychiatriques. Les psychiatres mènent plus souvent des groupes en
cabinet privé (39.3% / 28.1% *) ou dans les hôpitaux généraux (15.4% / 6.5% **). Les
psychologues le font plus fréquemment dans des lieux non médicaux, tels que services éducatifs ou
sociaux (17.8% / 3.4% ***).
Dans leurs orientations théoriques générales, les psychiatres apparaissent avec un profil
psychodynamique plus marqué que les psychologues (53.1% / 39.1% *). Ils sont dans l'ensemble
peu éclectiques: moins de 25% d'entre eux mentionnent plusieurs orientations théoriques pour plus
de 40% des psychologues (23.9% / 42.7% ***). Les psychologues, qui tendent à mentionner plus
fréquemment que les psychiatres toutes les orientations autres que psychodynamique, se définissent
surtout comme plus systémiques (37.5% / 23.0%**) et/ou plus humanistes (17.6% / 4.4%***).
Caractéristiques des groupes
Les groupes sont presque toujours petits (90%), composés d'adultes (81%), plus rarement d'enfants
(17%) ou d'adolescents (17%) et exceptionnellement de personnes âgées (7%). Parmi les
diagnostics les plus fréquemment mentionnés se trouvent ceux de troubles dépressifs (35%),
anxieux (33%) ou de la personnalité (33%), suivis des troubles alimentaires et des problèmes liés à
l'abus de substances (21% chacun). Un groupe peut évidemment comprendre des patients d'âge
différents et/ ou de diagnostics divers. Dans trois cas sur dix ces groupes s'adressent à des parents
ou des familles. Les activités de groupe se déroulent principalement dans les institutions
psychiatriques (46%): hôpitaux (18%), services ambulatoires (24%) et hôpitaux de jour (4%). Trois
groupes sur dix ont lieu en cabinet privé. D'autres cadres, tels les hôpitaux généraux (9%) ou des
services sociaux ou éducatifs (14%), apparaissent moins fréquemment.
DISCUSSION
Cette enquête descriptive permet, malgré des résultats partiels, de tirer quelques conclusions
intéressantes concernant les thérapeutes pratiquant des thérapies de groupe et les groupes

pratiqués.
Il paraît difficile de mettre en évidence une typologie exhaustive des différentes thérapies de groupe
utilisées en Espagne et en Suisse puisque de nombreux groupes comprennent des participants aux
diagnostics différents, d'âges parfois divers, et ils sont fréquement menés selon plusieurs
orientations théoriques. On peut différencier un groupe, défini par un des critères retenus (taille,
durée, lieu, âge des participants, diagnostics, orientations théoriques), de l'ensemble des autres
groupes ne présentant pas cette modalité du critère. Seraient ainsi présentés les traits typiques. Par
exemple, si l'on prend en considération la durée du groupe, on indiquera les traits typiques qui
différencient les groupes de durée brève des groupes de durée longue.Un type de groupe, fondé sur
un ou deux critères, est ainsi comparé à l'ensemble des groupes qui ne présentent pas cette
caractéristique. Dans les chapitres respectives, le 1er chiffre entre parenthèses indiquera pour
chaque trait typique le pourcentage pour le groupe concerné, le 2ème le pourcentage pour
l'ensemble des groupes ne présentant pas cette modalité. Le test du c2 a été utilisé. La significativité
est indiquée ainsi : * p< .05 / ** p< .01 / *** p< .001.
Travail groupale et psychothérapie groupale
La distinction faite par Foulkes entre travail groupal et psychothérapie groupale de s'est retrouvée
dans les deux enquètes. Le travail groupal est très directement lié à l'hôpital et aux patients en
crise. Les médiateurs utilisés pour ces groupes ainsi que leurs théories sous-jacentes sont très
différents et variés ( ex. musique, art, psycho-motricité etc.). La majorité des groupes à l'hôpital
psychiatrique et dans les structures intermédiaires se font à l'aide de médiateurs. Ils permettent aux
patients de se relier à la réalité extérieure et de structurer leurs journées. Il s'agit bien de travail
groupal.
Dans les structures intermédiaires apparaissent déjà des groupes de psychothérapie, dont les
théories sous-jacentes sont analytique, systémique et cognitive. C'est ce type de groupe que l'on
trouve plus fréquemment dans les services ambulatoires et, en tout cas, dans la pratique privée.
La profession des thérapeutes
Les enquêtes révélaient, tant en Espagne qu'en Suisse trois types de thérapeutes : psychiatres,
psychologues et autres (médecins généralistes, travailleurs sociaux etc.). Les thérapeutes travaillent
dans des secteurs de soins différents selon leur âge. Quand ils sont jeunes, leur pratique a souvent
lieu dans le secteur public, en vieillissant elle se déplace dans le secteur privé ou dans une
combinaison public-privé. Les thérapeutes consacrent en général moins de 30 % de leur temps de
travail à des activités de groupe.
Le modèle théorique
La grande majorité des thérapeutes espagnols font référence à un modèle théorique
psychodynamique. La théorie systémique vient en second et les orientations cognitivocomportementales ne sont que peu représentées. En Suisse il existe, parmi ceux qui ont des
activités de groupe, une plus grande diversité des références théoriques et une orientation
psychodynamique moins prononcée que ce que l'on observe en Espagne. Si 42% des thérapeutes
suisses mentionnent une référence psychodynamique, pour 69% en Espagne, ils sont plus nombreux
à indiquer des orientations systémique (34% pour 25%) et surtout cognitivo-comportementale (31%
pour 6%). Un choix plus éclectique apparaît ainsi en Suisse puisque quatre thérapeutes sur dix se
réfèrent à plusieurs orientations théoriques, pour seulement deux thérapeutes sur dix en Espagne.
Comme les thérapeutes suisses sont légèrement plus jeunes que les Espagnols mais que le
recrutement pour les deux enquêtes n'est pas le même, la question du poids de traditions théoriques
différentes ou d'une évolution de la pensée en matière de thérapie de groupe reste ouverte.
Les caractéristiques des groupes
Les caractéristiques du groupe le plus fréquemment représenté sont les suivantes : il s'agit de
groupes d'adultes, leur taille est petite et leur durée longue. Ils peuvent se dérouler dans des
services ambulatoires, des structures intermédiaires ou en privé. Comme ces groupes sont liés de
façon prédominante à la théorie psychodynamique, nous retrouvons ainsi la définition de la
littérature pour les groupes psychodynamiques " slow open ". Ces groupes sont un peu plus souvent
que les autres conduits par des psychiatres.
En ce qui concerne les thérapies de famille, il s'agit, selon les enquêtes, de groupes petits, de durée
inférieure à 30 séances ayant lieu en ambulatoire et dans des structures intermédiaires. La théorie
sous-jacente est la systémique seulement dans un tiers de cas et ils sont conduits davantage par des
psychologues.
Enfin les grands groupes, beaucoup moins fréquents et composés d'adultes, se trouvent surtout dans

les structures intermédiaires.
Age des participants
l'on compare les groupes comprenant des patients d'une certaine catégorie d'âge aux groupes qui ne
comprennent pas de patients de cet âge on observe que lles groupes comprenant des enfants , sont
très peu fréquents et nous ne les décrirons don pas dans ce texte.
Les groupes comprenant des adolescents sont surtout de groupes de durée brève (78.2/55.6%***),
conduits dans une orientation systémique (60.0/ 28.5%***), tandis que l'orientation cognitivocomportementale est peu présente (23.5/ 37.8%*). Menés fréquemment par des psychologues
(87.1/ 75.1%*), ils se tiennent souvent dans des lieux tels qu'institutions sociales, services
éducatifs, etc. (25.9/ 10.1%***). Le diagnostic de troubles alimentaires est surreprésenté (35.3/
19.4%**).Nous parlerons de certains de ces grouopes dans les chapitres.
Les groupes comprenant des personnes âgées se déroulent souvent en hôpital psychiatrique (39.5/
15.9%***) et très peu en cabinet privé (13.2/ 30.5%*), fonctionnent souvent selon une référence
cognitivo-comportementale (52.6/ 33./%*) et pour des patients déprimés (55.3/ 37.0%*). Quelques
exeples seront donnés dans differents chapitres de cet ouvrage.
La grande majorité des groupes concernaient des patients adultes : s'agit de groupes à durée brève
(63.0/ 47.3%**), se déroulant souvent en cabinet privé (33.3/ 12.5%***) et moins dans des
services ambulatoires (19.2/ 42.7%***) ou des institutions non médicales (11.2/ 19.8%*).
L'orientation cognitivo-comportementale est surreprésentée (40.0/ 16.7%***), tandis que
l'orientation psychodynamique, bien que très présente, est plutôt sousreprésentée (41.6/ 66.7%
***). Les patients ont souvent des diagnostics de dépression (41.9/ 25.0%**), troubles alimentaires
(24.5/ 13.5%*) ou abus de substances (26.9/ 3.1%***). Ce sont souvent des psychiatres (25.9/
10.4%**) qui mènent ces groupes, plus fréquents en Suisse allemande (67.7/ 53.1%*). Laplupart
des descriptions de ce livre concerne des grouopes de ce type d'age .
REFERENCES
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ASMR Revista Internacional On-line - Dep. Leg. BI-2824-01 - ISSN 1579-3516
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